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  • Photo du rédacteurPrudence Nazeyrollas

Comment gérer la frustration? [Podcast Radio France Bleu]

Retrouvez l'émission sur la gestion de la frustration diffusée et enregistrée à France Bleu Sud Lorraine avec Jérôme Prod'homme.


Qu'est-ce que la frustration?

Quand on est frustré, on ressent des émotions très désagréables: de la colère, de la déception, de la tristesse, quelque chose de grinçant qui vient nous faire sentir que ça nous résiste, que les choses ne se sont pas passées comme on aurait aimé ou qu'on n'a pas eu ce qu'on voulait.

C'est un sentiment avec lequel nous devons tous et toutes apprendre à vivre. Parfois nous pouvons répondre à nos désirs, parfois non, et quelles que soient les motifs: que ce soit pour des raisons financières, morales, d’impossibilité technique ou autres.

Il est d’autant plus intéressant d’apprendre à gérer la frustration qu’elle génère un stress inutile et mauvais pour notre santé. Il ne sert à rien de ressasser inutilement, alors voyons ce que l’on peut faire.



Trouver et répondre au besoin derrière l'envie

La frustration peut se transformer en colère qui n'est pas forcément ni gérée, ni acceptée. On peut donc se rapprocher de ce qu'on peut faire pour accompagner la colère et les peurs.

Derrière une émotion de colère ou de peur on peut chercher l'envie ou le besoin qui se cache. Par exemple derrière la peur de la mort il y a souvent l'envie de vivre et c'est plutôt une belle chose quand on y pense comme ça.


Parfois on va pouvoir mieux répondre en reformulant les choses, ainsi si votre enfant vous dit qu’il est en colère et qu’il ne veut pas que vous alliez au travail, il y a peu de chances que vous répondiez : "ok, j’arrête de travailler !". En l’écoutant et en lui posant des questions sur ce qu’il ressent, il est possible qu’il vous explique que vous lui manquez. Une solution pourra être de programmer un moment pour faire des activités plaisantes tous les deux le week-end.

Au final on voit qu’on peut parfois répondre à l’envie derrière la frustration, que ce soit pour un adulte ou un enfant, dans le contexte privé ou professionnel.

"Je suis frustré·e de ..." → "J'en envie de..." Et on va faire un plan pour pouvoir obtenir ce que l'on veut.

Ainsi : "Je suis frustré de ne pas savoir faire de vélo → Je vais prendre des cours et apprendre"

"Je suis frustré de ne pas avoir ce jouet → Je vais économiser et quand j’aurai assez d’argent, si j’en ai toujours envie, je pourrai me l’acheter".

"Je me sens frustré·e dans mon travail" → "Je vais prendre rendez-vous au CIO ou avec les RH de mon entreprise pour voir mes perspectives d’évolution de carrière, voir si je peux faire des formations, compléter mes compétences et accéder à un autre post".


Quand on a une envie et qu’on sent poindre la frustration, on peut alors chercher ce qu’on peut faire pour y répondre. Bien sûr, finalement, certaines envies sont passagères et finalement on n’aura pas grand-chose à faire puisqu’elles vont passer naturellement.


Quand on ne peut pas assouvir l'envie

Parfois on ne peut pas y répondre, on laisse alors aller l’émotion et on l’accompagne en prenant soin de soi, en se faisant du bien, en cherchant les autres choses qui peuvent nous permettre d’aller mieux.


Pour les enfants, dans le contexte des courses de Noël, les chocolats de la Saint-Nicolas on peut aussi penser à préparer le terrain avant de partir. Par exemple prévenir, si possible en faisant des phrases affirmatives : au lieu de dire "Et tu ne fais pas de caprice pour que je t'achète des jouets"(les mots clefs sont ici "caprice achète jouets"), on peut expliquer à l'enfant qu' "on ne va prendre que ce qui est sur la liste".

On peut aussi jouer avec l'imaginaire. Parfois l’enfant exprime juste une envie "ho ! j’ai envie de ça" ou même "oh ! c’est beau !" sans forcément dire qu’il veut qu’on y réponde. Parfois les parents répondent "non", "non tu as assez de jouets" quand un enfant exprime une envie, une admiration, mais cette envie est bien réelle pour lui, ça ne veut pas dire qu’on va l’acheter. On peut confirmer son ressenti et jouer avec lui grâce à vos imaginations : "Tu as envie de ça, je comprends. Dans la réalité, le jouet reste au magasin, mais on peut imaginer ce qu'on en ferait si on l'avait. Tu ferai quoi avec?").

Vous pouvez aussi partager votre expérience et expliquer comment vous vous y prenez vous-même pour gérer votre frustration.


Quand la colère arrive quand même...

Si malgré tout l’enfant déclenche une colère, reconnaissez et nommez l'émotion, puis offrez lui un endroit calme pour qu’il puisse redescendre, sa chambre, vos bras, s’imaginer dans une bulle protectrice etc. et si l’enfant le souhaite vous pouvez aussi lui offrir un câlin quand il est prêt.



Pour les achats n’oubliez pas que le matériel superflu n’apporte pas grand-chose sur la durée, ce n’est pas d’un nouveau vase, d’un petit jouet, d’une télé dont on se souvient avec attendrissement des années après les avoir achetés. Ce dont on se souvient ce sont les bons moments partagés, les éclats de rire, les jeux, les fêtes... Ce qui compte ce sont les instants de qualité que vous offrez, les petits mots gentils que l’on glisse, les attentions, l’écoute…


Vous pouvez aussi utiliser des techniques de gestion du stress comme la respiration abdominale, l’ici et maintenant, des relaxations etc.

Joyeuse Saint Nicolas à toutes et tous!

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