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  • Photo du rédacteurPrudence Nazeyrollas

Accompagnement au sommeil

Dernière mise à jour : 16 mai 2023

Le sommeil est naturel, pourtant les troubles du sommeil touchent maintenant une personne sur trois en France.

Comme pour tous les grands apprentissages, ses bases se forgent dans l'enfance. Les parents peuvent accompagner et aider leurs enfants à développer un bon sommeil dès leur plus jeune âge. Vous pouvez retrouver des conseils pour améliorer également votre sommeil dans l'article "Lutter contre l'insomnie et se préparer un bon sommeil".


Préparer et anticiper


Le fait d'utiliser toujours la même méthode de couchage, de faire un rituel a l'avantage de conditionner l'enfant qui va percevoir des signaux qui le préparent biologiquement au sommeil.


Pas d'écran de télé ou de PC dans les 2 heures avant le coucher, la lumière est excitante et envoie le message à l'organisme qu'on est le matin et qu'on doit sécréter des hormones pour se réveiller et travailler toute la journée! La télévision est particulièrement néfaste pour les enfants et en particulier les plus jeunes enfants.

On peut par contre faire des activités calmes:

  • Lire, manger, parler, jouer à un jeu calmement... et c'est l'occasion de partager un temps de complicité avec l'enfant:

  • Lire une histoire ou chanter une chanson. Pour éviter le "encore une", certains parents préfèrent fixer le nombre à l'avance ou le temps et s'y tenir.

  • En Asie, on retrouve plus souvent un accompagnement silencieux, le parent reste présent à côté de son enfant sans rien dire, iel l'accompagne, allongé·e à côté de lui, le·a rassure par sa présence sans s'endormir. Il existe de nombreux accompagnements différents en fonction des cultures et des personnes. Vous pouvez tester ce qui vous convient le mieux ainsi qu'à votre enfant.

Vous pouvez prévoir d'éventuels problèmes:

  • Certains enfants ont soif la nuit d'autres non (un verre d'eau sur la table de nuit peut l'aider, de l'eau pure, pas de sucre).

  • Pourquoi pas un pot de chambre s'il a peur de sortir tout seul ou que le chemin est compliqué?

  • Vous pouvez mettre une veilleuse si l'enfant le demande.



Le lieu de sommeil...


A vous de faire votre choix, en fonction de vos préférences, de l'âge de l'enfant, de ce qui vous convient le mieux.

Certains choisissent le co-dodo où la chambre est partagée par les parents et enfants (surtout avec des nourrissons ou des très jeunes enfants). Il existe des forums où les parents peuvent échanger sur le co-dodo et des sites d'information (par exemple les parents craignent souvent une perte d'intimité mais le lit n'est pas le seul endroit où les parents peuvent se retrouver, seuls, dans l'intimité de leur couple). Il peut également y avoir certaines précautions à prendre (troubles du sommeil, apnée, tabagisme des parents qui font quand dans ces cas on déconseille le co-dodo même en ayant le lit du bébé accolé au lit des parents).

Si vous avez choisi que votre enfant dorme dans sa chambre évitez de l'accueillir dans la chambre des parents, s'il a fait un cauchemar allez avec lui dans sa chambre, demandez-lui d'en parler (verbaliser pour évacuer), rassurez-le, quitte à rester un peu s'il a peur, et repartez.


On vous donnera de nombreux conseils très absolus: prenez le temps de sentir ce qui vous semble le plus en accord avec vos besoins, vos valeurs, vos envies, votre vision de la vie, les besoins de votre enfant, etc.

Si possible, essayez de faire en sorte que l'enfant ait un espace dédié au sommeil qui soit toujours le même. Ce n'est pas une règle absolue, mais l'habitude et la répétition sont rassurants et cela peut aider les enfants qui en ont besoin.



Le temps


Encore une fois la régularité et la répétition favorisent l'adoption d'une habitude.


C'est pour cela qu'il est préférable que l'heure du coucher soit définie (et raisonnable). Si l'enfant ne veut pas dormir parce qu'il est trop tôt pour lui: il peut rester dans sa chambre et jouer calmement avec ses peluches, dans la pénombre, il s'endormira probablement rapidement sans même s'en rendre compte. Je ne pense pas que ce soit à l'enfant de décider entièrement de l'heure du coucher, mais à vous, en tenant compte des recommandations et de ce que vous pouvez observer sur votre enfant, certains sont de gros dormeurs d'autres sont de petits dormeurs. Ces dernières décennies on remarque de plus en plus d'enfants en manque de sommeil, notamment en lien avec de mauvaises habitudes de vie, dont l'utilisation des écrans le soir (l'enfant est absorbé dans ce qu'il regarde et ne perçoit plus les signaux que son corps lui envoie concernant ses besoins de sommeil).


Si deux enfants partagent une chambre essayez, si vous le pouvez sans réveiller l'autre, de coucher le plus âgé un peu plus tard s'il a besoin de moins de sommeil, tout en lui offrant un rituel du sommeil également (l'histoire peut être murmurée à l'oreille pendant un long câlin).


Le week-end et pendant les vacances, évitez de casser le rythme. La plupart du temps il y a deux parents et l'un peut se lever plus tôt le samedi, l'autre le dimanche pour s'occuper de l'enfant pendant que l'autre continue à dormir.

Mais idéalement l'heure du coucher devrait rester la même ou proche afin de garder le rythme. C'est valable également pour les adultes! Il nous faut du temps pour nous recaler après des changements d'horaires.

La sieste n'est pas l'ennemie du gros dodo de la nuit: au contraire! L'enfant en manque de sommeil s'énerve et a plus de mal à s'endormir. Il n'y a pas d'âge limite pour la sieste, on la conseille même aux adultes qui le peuvent (dans une version plus courte) et qui en ont envie.



Conclusion


Soyez vous-même détendu·e et serein·e à l'idée d'aller coucher votre enfant. Les enfants sentent quand ses parents sont stressés ou angoissés. Si vous ne vous sentez pas bien passez le relais, si c'est possible à quelqu'un d'autre.

Si vous ne pouvez pas, c'est la vie! C'est imparfait, tout est imparfait. Quand on donne des conseils, le but n'est pas de tout réussir à 100%, mais d'aller vers une direction. La direction que je vous propose aujourd'hui est de proposer de la régularité et de la stabilité parce que c'est rassurant, mais tous les enfants n'ont pas besoin qu'on prennent autant de précautions, et les parents ont aussi leurs limites.

Un enfant angoissé, traumatisé, qui vient de déménager ou qui a une particularité (TSA par exemple) aura souvent bien plus besoin d'être rassuré et de régularité (la répétition rend les choses prévisibles et la prévisibilité est rassurante), et donc de rituels, qu'un enfant bien dans ses basquets qui est dans une période tranquille de sa vie!

C'est pareil pour les parents: l'attention, la patience, la qualité de l'accompagnement, va varier en fonction des parents et des moments. Vous ne pouvez pas donner plus que ce que vous avez. Et c'est OK!

Bonne nuit!



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